Basile • Les mômes maintenant ils lisent, ils lisent...

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Il a des lunettes mais ne sait jamais où elles sont, il en a pourtant besoin pour la vie quotidienne et passe son temps à demander de l'aide aux gens, à plisser les yeux ou rapprocher à quelques centimètres de son visage les livres pour lire ce qu'il y a écrit. • Il suce son pouce en dormant et a tellement veillé sur le sommeil d'Anthemis qu'il a lui-même un doudou identique à celui de sa fille duquel il peine à se séparer. Doudou, pouce dans la bouche, sucreries, il aime le pilou pilou et le confort enfantin qu'il a pris d'Anthémis et jamais abandonné. •  Il ne fait pas consciemment de vagues, il fait ce qu'il sait qu'on attend de lui, socialement et dans ses relations plus personnelles. Lorsqu'il n'est pas influencé par ceux qui l'entourent, il est d'une affabilité qui frôle le je m'en foutisme. Paisible, il aime la tranquillité et la sérénité. Il a accueilli le départ de son ex-femme avec le fatalisme d'un "c la vi" et la sérénité d'une personne qui le savait depuis des années. • Il aime les gens, aime les relations avec eux, d'autant plus qu'il sait tout de tout le monde - ou quasi - et ne peut s'empêcher de donner des conseils non demandés de son air rêveur. • Il a du mal à se concentrer et a bien conscience dans ses moments de conscience éveillée qu'il peine à suivre sa fille ou la vie en générale. Il se plonge alors dans son travail, par fuite ou parce qu'il est incapable de se projeter dans le futur et y voir une chute probablement douloureuse. • Il n'a pas peur des sentiments ou de les exprimer, il pleure lorsqu'il en sent le besoin, rit de tout et n'importe quoi, dit clairement lorsqu'il aime quelqu'un et ne laisse pas de place à la subtilité. Basile vit surtout dans l'instant présent et le passé ou le futur n'ont que très peu d'intérêt pour lui ; ça ferait trop à assimiler. • Il a besoin d'être seul parfois, de se couper du flot de pensées, de sentiments, il a la tête qui explose, sanglote pendant des heures, burn-out physique et mental. Pendant longtemps, la solitude de ces moments le terrorisaient et il cherchait à se retrouver encore plus au contact des autres, sans accepter que la douleur ne soigne pas le mal.